Moi ? Méditer ? Jamais ! (spoiler : tout le monde médite)
- Hulwenn LUCAS
- 21 juin 2024
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 juil. 2024

Je vais d'abord démystifier la méditation, puis je vais partager avec vous mon chemin à ce sujet.
La méditation, c'est une pratique qui peut être spirituelle, religieuse ou ni l'une, ni l'autre !
Chacun d'entre nous a une représentation de la méditation (indépendamment du fait de pratiquer ou non). Ces représentations vont de la version "assis en lotus pendant des heures comme les moines bouddhistes au Tibet", jusqu'à la contemplation d'une oeuvre d'art, et entre les deux, il y a de très nombreuses de pratiques.
De façon pragmatique, méditer c'est se concentrer, penser, réfléchir, philosopher, raisonner, se recueillir, rêver... Avec ces synonymes, nous pourrions admettre que tout le monde médite. Mais pourquoi pratiquer ? C'est une question centrale, car le "pourquoi" est le moteur de toute action délibérée.
Je vais donc partager avec vous mon chemin de la pratique méditative depuis mes premières tentatives il y a 15 ans à aujourd'hui. Mais alors, pourquoi j'ai cherché à méditer ? D'abord parceque je croyais que la méditation permettrait à mon mental galopant comme un cheval fou de se calmer. Sauf que j'ai découvert le chemin de l'attention, ce qui est très différent. Ce chemin de l'attention, il est au coeur de ma pratique professionnelle.
A tous ceux dont le mental galope comme un cheval fou, à tous ceux dont l’énergie du mental est tantôt un ami, tantôt un filou, à tous ceux qui ne tiennent plus en place tant l’énergie est puissante, à tous les humains qui se reconnaitront ou qui reconnaitront un proche…
De la méditation immobile à la méditation en mouvement
La découverte de la méditation Zen Rinzaï*
Le type de méditation Zen Rinzaï que j’ai vécue était une pratique individuelle et en groupe. Nous méditions assis sans parler et sans bouger pendant plusieurs minutes (sans parler et sans bouger ? A ce moment-là de ma vie, quelle angoisse pour ce mental galopant !) Puis, après ce temps de méditation assise, à un rythme régulier, nous nous levions et nous faisions des marches coordonnées.
Je vivais ces pratiques de façon abstraite, car elles étaient dissociées de toute culture, et donc de tout sens (signification et direction). De façon plus concrète, je prenais conscience de mon mental "galopant". En fait, je regardais ce mental galopant avec beaucoup d’intrigue : c’était la première fois que j’observais mes pensées avec autant d’attention... Et quelle découverte : un mental foisonnant, touffu, vivace, dense, et dont l’activité était continue… La pratique de cette méditation tentait d’apaiser ce mental foisonnant, mais le succès était mitigé et j’ai arrêté, car je ne me sentais pas à la bonne place.
* « L’école Rinzai fut fondée en Chine vers 866 de notre ère mais introduite au Japon en 1191 par Myoan Eisai. Ce n’est cependant qu’au début du XXième siècle qu’elle est introduite en occident, et plus particulièrement aux États-Unis. L’école Rinzai est caractérisée par son discours vif et son usage des koans. » https://www.bouddhisme-zen.com/rinzai-zen/
La découverte de la méditation de pleine conscience*
Il y a dix ans, je choisissais une nouvelle voie professionnelle et j’avais besoin de développer des compétences tout à fait particulières : la conscience de soi et de l’autre, la présence à soi et à l’autre, tout en analysant ce qui se produisait dans la relation pour décider d’agir à l’endroit juste. Cette voie professionnelle était très psychologique, car l’analyse était au centre de la pratique, et mon mental était comme un cheval fou au galop devant tant de nouvelles informations si stimulantes.
Pour apaiser ce mental galopant, et développer ma nouvelle pratique professionnelle, j’avais débuté la pratique de la méditation de pleine conscience. Cette méditation est une méditation laïque, dont le but est de réduire le stress. L’une des pratiques les plus populaires est le body scan ou scan corporel : il s’agit de prêter une attention particulière aux sensations physiques ou aux sentiments de gêne/douleur, et de les accueillir telles qu’elles sont, sans les juger. Ce non jugement, c’est un peu comme laisser passer un nuage dans le ciel, ça fonctionne très bien.
*« La méditation de Pleine conscience entraîne notre capacité d'attention et de discernement à ce qui est présent dans l'instant (nos pensées, nos émotions, nos sensations physiques, mais également l'environnement et les relations) en y intégrant une dimension d'éthique et de bienveillance. » Association pour le développement de la mindfullness. La mindfullness ou méditation de pleine conscience a été créée et diffusée par le professeur Jon Kabbat-Zinn aux Etats-Unis, et popularisée en France par le psychiatre Christophe André.
J’ai donc tenté l’aventure de la méditation de pleine conscience et cela nécessitait une répétition de la pratique sur des temps longs. Or, pratiquer sur des temps longs (à la fois en cours et à la maison) n’était pas adapté à ma vie du moment. Ce n’était pas adapté, car j’étais trop occupée par mes responsabilités personnelles et professionnelles, mue par la culture de l’immédiateté. Cette culture de l’immédiateté était devenue un mode de vie, oubliant parfois que j’étais un être de la nature qui avait besoin de temps longs. Alors, l’impatience de mon moi du moment a eu raison du programme de méditation de pleine conscience : je n’étais pas prête à cette discipline, et surtout pas prête à accepter le chemin de la lenteur.
(Pour autant, je ne renonçais pas à cette voie de la méditation que je sentais prometteuse, sans me douter que la lenteur et la nature était le chemin de mon être « non accompli » comme en parle Annick de Souzenelle. La lenteur et la nature sont bien sûr un pont formidable avec la pratique du Taï chi, et je le développerai dans un second temps.)
Toujours avec un mental foisonnant et prospère, j’ai fait une deuxième tentative de méditation de pleine conscience. Cette deuxième tentative semblait plus accessible à ma vie du moment : 3 minutes de méditation pour un mental qui vagabondait tel un cheval fou ? C’était bien suffisant à cette période, car l’agacement pointait le bout de son nez… Aujourd’hui, je souris en écrivant ces lignes, car au fil du temps, j’allongeais peu à peu la durée de ce type de méditation en passant de 3 à 5 minutes, puis à 10 minutes, puis à 15 minutes et tout cela de 5 en 5 minutes pour atteindre 45 minutes (et ce n'est pas si long tous les jours !). Ce choix du petit pas était tout à fait adapté : au fil de années et de la pratique, je choisissais la voie de la lenteur sans m’en apercevoir.
La méditation en état d'expansion de conscience
Pour continuer sur la voix de la lenteur, j'ai découvert un autre type de méditation dite "en état d'expansion de conscience", ou "en état modifié de conscience", et c'est avec la pratique de cet "outil" que je vous permets d'accéder à des vies passées.
C'est un état naturel, au cours duquel les sens internes sont mobilisés : des images, des sons, ses sensations physiques, des émotions, etc.. "Laisser son mental de côté", accepter de ne pas tout comprendre, laisser venir les souvenirs qui se présentent pour développer son plein potentiel, accueilir des mémoires et les nettoyer : telle est la pratique que j'ai apprise et développée dans mon parcours.
La méditation en mouvement
Aujourd'hui, mon mental est moins galopant grâce à la méditation que j'utilise aussi dans mon quotidien, et je ne citerai que 3 exemples de méditation en mouvement :
la marche et l'observation de la nature, et l'émerveillement ressenti devant la Vie,
la préparation d'un repas, tout en remerciant ceux qui ont contribué (du producteur jusqu’à mon assiette),
laver la vaisselle, tout en ressentant la joie à l’idée de déjeuner dans de la vaisselle propre, etc...
Toujours dans une quête de lenteur, de contact avec la nature, et avec le souhait d’agir sur mon énergie interne pour plus de Paix, le Taï Chi* et le Qi qong* se sont imposés.
Cette fois, j'avais le désir de mieux comprendre les différents courants de la pensée chinoise, et j'avais la curiosité de ressentir la circulation des énergies selon cette intention d’harmonie si présente dans la pratique. Ce type de méditation est venu comme sceller dans la matière, la pratique immobile de la méditation que j'avais, car c'est un enchainement de mouvements souples, gracieux et codifiés, enracinés dans une histoire étonnante.
*Le TAI CHI CHUAN (TaiJi Quan) et le CHI GONG (Qi Gong) trouvent leurs racines dans la médecine traditionnelle chinoise qui, il y a plusieurs millénaires, élabora des mouvements hygiénistes de santé permettant d’avoir une action médicale et thérapeutique sur les tendons, les organes, les viscères et les méridiens. http://taichiclub91.fr/tai-chi-chuan-qi-gong/
Je confirme avec cet article que la vie est un puzzle, à qui sait en rassembler les morceaux. Et c'est exactement le mouvement que nous faisons en séance d'hypnose spirituelle régressive : rassembler les morceaux d'une vie passée pour donner du sens à la vie actuelle, pour que vous puissiez en faire quelque chose de concret.
Aujourd'hui, la méditation est au centre de ma pratique professionnelle et personnelle, et me permet de vous amener en relaxation hypnotique profonde.